MFR Éditeur

 

Saint-Méthode s’est progressivement développé dans le canton d’Adstock sur un site orographique des contreforts des Appalaches. À ses débuts en 1880, c’est une mission rattachée à Saint-Éphrem-de-Tring. En 1888, elle s’en détache pour constituer la municipalité d’Adstock et, en 1889, elle est créée paroisse Saint-Méthode. Ayant satisfait aux conditions requises à sa nomination, elle est érigée canoniquement sous le nom de paroisse Saint-Méthode-d’Adstock en 1893 et constituée officiellement sous le nom de municipalité Saint-Méthode-d’Adstock en 1894. Elle doit son nom aux racines socio-démographiques de ses habitants et à un contexte historique.

Avant la bataille des Plaines d’Abraham de 1759, la population de la Nouvelle-France est à 99 % d’origine et de langue françaises. Après que Wolfe eut vaincu Montcalm lors de la mémorable bataille, le Régime Britannique s’installe dans la colonie avec dessein d’angliciser sa population et d’en tirer profit. Par l’Acte de Québec de 1763, la Nouvelle-France devient Province de Québec. Sous le Régime Français, les terres étaient concédées par seigneurie. Pour contrer ce modus operandi, le Régime Britannique procède par découpage en cantons et en rangs en 1792. Tout le territoire au sud du fleuve Saint-Laurent depuis Sorel jusqu’à la hauteur de Québec en sera affecté et sera désigné sous le nom des Cantons de l’Est. Leurs noms sont empruntés à la toponymie anglaise et les lots sur les rangs sont désormais concédés, libres de toute redevance.

Principalement venus de la Beauce, les colons essaimèrent dans le secteur de Saint-Méthode à compter de la proclamation du canton en 1869, peut-être même avant. Le réseau routier s’étend entre les rangs et aux localités voisines pour le plus grand bien de la colonisation. Graduellement, la communauté s’organise et procède à la construction de l’église en 1905, du couvent en 1909 et du presbytère en 1911. L’essor économique de Saint-Méthode va prendre de l’ampleur avec la fondation de la Caisse populaire en 1935 et, l’année suivante, la population locale profite de meilleurs services postaux avec l’ouverture de son bureau de poste. En soutien aux événements sociaux, s’ajoute en 1937 la salle paroissiale.

C’est en grande partie grâce à des photos d’autrefois qu’il a été possible de suivre l’évolution de Saint-Méthode-d’Adstock et, par le fait même, de reconstituer une fraction de son passé avant 1950. Des commentaires et des souvenirs les accompagnent tout au long de leur présentation.

Claude Turcotte - 16 août 2016

 

Le gros duvet qui tombe ce matin, « si agréable pour nos yeux », me dit un jour un client.

– Et si bon pour les sucres », de lui répliquer.

– Ah ! je ne connais pas ça.

– Bien oui, cette neige ‘pelotante’ colle au tronc de l’érable et, en fondant avec le soleil, la sève n’en sera que plus abondante. Ceux qui ont entaillé des érables de mon enfance le savent. Et je me remémore le goût de cette eau sucrée dégoulinant sur le menton quand on buvait à même la chaudière trop grande.

– J’aurai appris en vous téléphonant. »

Cette anecdote a ravivé une flamme que Claudette entretient de là-haut.

Et si la lecture de Mignonne, inconnue à l’atelier d’écriture, avait alors suscité autant d’émotions, pourquoi pas l’étoffer, puis raconter à notre famille aux nombreuses ramifications, aux gens de la région ou au public intéressé des pans de vie de Mignonne et les mignonnes du Rang 9 de Saint-Méthode.

Mignonne, la jument de mon enfance, assidument présente aux travaux de la ferme de cette période, tout comme les quatre filles aînées et mignonnes avant que des bras mâles plus robustes n’arrivent pour donner un coup de main…

Puis en repos, la mare aux queues de poêlons, les jeux innocents  dans la tasserie, la marche du dimanche de papa au permanent…

Et ce jour inoubliable où les mignonnes, assises sur le cap rocheux dépassant le hangar, sont aux premières loges, défilant la vie de Mignonne revenue à l’étable qui lui est familière pour…

À SUIVRE… automne 2017?

 

Professeur et femme d’affaires originaire du beau coin de pays situé entre Sainte-Anne-de-la-Pocatière et Rimouski, Viviane Dubé Ouellet sait décrire les caprices de la nature, ses splendeurs et ses secrets. Elle exprime les sentiments des âmes simples mais pas nécessairement sans histoire. Elle semble née pour nous conter cet isolement où la vie de chaque jour demeure une aventure. Sous les non-dits, elle fait parler les cœurs.

On suivra avec émotion les aventures d’Esther et d’Antoine, accompagnés de leurs fillettes, à la recherche de la sécurité et de leur intimité, dans un pays de neige, loin du fleuve, là où il n’y a pas encore de chemin de fer. Pour cultiver et fleurir là sur ces terres rocheuses, la famille Côté va devoir affronter la nature d’abord, mais aussi la pauvreté, la mort d’un premier fils, puis la revanche des berceaux prônés par les autorités.

Devant toutes ces épreuves, le couple tient bon jusqu’au jour où Antoine, dépassé par les événements, agit sur un coup de tête. Au milieu de la tourmente, notre héroïne met le cap dans une autre direction. Ses personnages nous bouleversent à force de générosité.

Sur la route de l’espoir se situe dans une épopée majeure. Suite à Fleuris là où tu as été semé, ce roman historique vous envoûtera dès ses premiers frémissements, vous emportant au plus loin, au plus haut, au plus profond des années 1929-1939, secouées par la Grande Dépression suivie de la Deuxième Guerre Mondiale, et de la période d’après-guerre, 1945-1960, ère de progrès, de changements et d’industrialisation.

Au cœur même de cette époque, dans une fresque fidèle, l’auteure, témoin attentive des émotions et des préoccupations de ses personnages, les dépeint avec justesse. La Révolution Tranquille coïncide avec les débuts de l’émancipation de la femme qui rejaillira, au cours des années 1970, à la manière d’un volcan sur toutes les couches de notre société. Tout juste sorti de la période de la Grande Noirceur, le noyau familial en subit les contrecoups. L’héroïne méconnue, qui a choisi de marcher dans des sentiers non battus, n’a jamais failli sur la route de l’espoir.

 

FLEURIS LÀ OÙ TU AS ÉTÉ SEMÉ raconte l’histoire de nos ancêtres depuis leur débarquement dans le Nouveau-Monde. Des hommes, et plus tard des femmes, ont été semés un peu partout le long du fleuve, plus précisément de Sainte-Anne-de-la-Pocatière à Rimouski. Ils ont fleuri contre vents et marées.

Professeur et femme d’affaires, VIVIANE DUBÉ OUELLET est originaire de ce beau coin de pays. Sa retraite lui permet d’entreprendre l’aventure qu’elle caresse depuis longtemps. Elle doit donc faire connaissance avec les anciens afin de redécouvrir les premiers balbutiements des pionniers de cette région enchanteresse. Cette recherche lui a ouvert plusieurs portes, et elle s’est retrouvée dans le paysage historique, social et politique de leur époque.

Rédiger ce récit lui a procuré une évasion enrichissante à tous points de vue. La lecture ponctuée de régionalismes vous transportera dans un monde presque irréel. Vous accompagnerez les bâtisseurs hors des sentiers battus et vous vous réjouirez de leurs réalisations.

En parcourant des anecdotes pittoresques, vous rencontrerez des protagonistes et vous éprouverez une grande fierté de compter parmi les descendants de ces colons français. Ils vous feront vivre de belles émotions car vous partagerez leurs joies, leurs peines, leurs déceptions et leurs espoirs. Avides de connaître leurs valeurs, leurs mœurs et leurs traditions, vous y puiserez à souhait.

Un voyage dans le passé, assis au coin du feu, en compagnie de personnages authentiques qui ont traversé le temps passionnément...

 

L’un des pionniers du syndicalisme québécois dans les mines, Roger Bédard, s’est appliqué à promouvoir le respect de la dignité de l’homme au travail depuis les tout débuts de sa carrière de travailleur et de syndicaliste.

• 1959  Premier mémoire syndical québécois sur la prévention des accidents.
  
• 1962  Membre de la 2e Conférence du Commonwealth, sur les conséquences humaines de l'industrialisation,
  
• 1976  Délégué canadien à la 1ère conférence mondiale sur la santé, secteur de la métallurgie, à Oslo en Norvège, il est à l’origine du rapport Brundtland sous la présidence de Madame G. Harlem Bruntland, Premier Ministre de la Norvège, adopté par la plupart des pays industrialisés.
  
• 2003  Auteur de La grève de Gaspé Copper au jour le jour

La grève de Gaspé Copper, au-delà de Murdochville, a touché le Québec entier. Cette grève amène l’auteur à conclure que notre démocratie n’est pas celle du peuple, par le peuple et pour le peuple, mais bien celle de l’argent, par l’argent et pour l’argent. Dans notre société, il existe deux sortes de citoyens : d’une part la « personne humaine », et d’autre part la « personne morale ».

 

La personne humaine, être vivant régi par les lois fondamentales de la vie (air pur, soleil, eau, nourriture), est celle qui parle, bouge, forme une famille et peut engendrer la vie elle-même en concevant des enfants. Elle a une intelligence, une âme. Son existence seule suffit à la reconnaître, la prouver. Sa présence seule suffit à lui donner son titre de citoyen ou de personne humaine.

 

Au contraire, la personne morale que constitue une compagnie n’a rien de vivant. Il ne s’agit que d’un groupement de capitaux, qui n’existe que par l’attribution de documents que lui octroie la société civile, en vertu d’une loi constituée par l’homme.

 

Lorsqu’un pays est en guerre, par exemple, ce sont les personnes humaines, et non les personnes morales, qui prennent le fusil, qui sont malades, qui souffrent. Les personnes morales iront même fabriquer et vendre des armes au pays contre qui nous sommes en guerre.

 

Et pourtant, on leur attribue des droits nettement supérieurs à ceux consentis à la personne humaine. Notre démocratie a donc dégénéré, à notre insu, revenant au temps de la démocratie primaire grecque au sein de laquelle les esclaves n’étaient pas des citoyens, et que seuls les riches gouvernaient et jouissaient d’une démocratie bien à eux. Et ainsi, lorsqu’on déclare vivre dans une société démocratique, nous nous mentons à nous-mêmes, nous nous nourrissons d’illusions car, en fait, ce sont les riches qui contrôlent tout.